Boursorama Banque confirme que le marché français est sa priorité

Boursorama Banque confirme que le marché français est sa priorité

La Société Générale, par le biais de sa banque en ligne Boursorama Banque, vient d'annoncer la signature stipulant la cession de la totalité de sa participation dans Self Trade Bank S.A.U. Sa filiale espagnole est acquise par Warburg Pincus, un fonds d'investissement américain. Décodage.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 22 Juin 2018

Boursorama place ses billes en France

Lors de sa Journée investisseurs qui s’est tenue en novembre dernier, la Société Générale avait réaffirmé sa volonté de poursuivre sa politique de simplification de son dispositif mais aussi de recentrage de ses activités. En réalité, ce dernier a débuté en 2014, lorsque Boursorama s’est retirée du marché britannique, puis du marché allemand deux ans plus tard en se séparant d’Onvista. Contrairement aux néobanques qui s’ouvrent à l’international afin d’atteindre le seuil critique pour leur rentabilité, Boursorama emprunte le chemin inverse.

Il faut dire que Boursorama surfe sur la vague du succès en France et revendique désormais 1,4 million de clients. Benoît Grisoni, directeur général de la banque en ligne filiale de la Société Générale, précise que Boursorama devrait « recruter plus de 400.000 nouveaux clients cette année. C'est considérable et supérieur au recrutement de certains réseaux de banque de détail traditionnels ». Il souhaite « capitaliser sur cette croissance et concentrer [les] ressources sur la France pour atteindre le plus vite possible le cap des 2 millions de clients. ».

Exit l’Espagne pour Boursorama, avant la Belgique et la Pologne ?

C’est dans cette optique qu’il faut décrypter l’actualité de la cession de toutes les parts dans Self Trade Bank S.A.U. Pourtant, Boursorama avait l’espoir de transformer l’essai avec sa filiale espagnole dont elle devenait l’unique actionnaire en 2015, au moment du rachat des 20 % de participation au capital que détenait Caixa. Malgré cette cession, la Société Générale maintient sa présence sur le marché ibère « au travers notamment de ses plateformes de banque de grande clientèle et solutions investisseurs, de financement spécialisés et de location longue durée avec services et gestion de flotte ».

La concrétisation finale de cette cession est prévue pour la fin de l’année 2018, sans pour autant avoir d’impact positif sur les ratios financiers du groupe bancaire. D’autres sources évoquent également un désengagement des marchés belge et polonais. Ainsi, continuant sa stratégie de recentrage sur le marché français d’ici à 2020, la Société Générale chercherait des repreneurs à sa filiale de banque privée en Belgique (9 milliards d’euros d’actifs en 2016). Idem en Pologne, pays dans lequel la concurrence accrue et l’environnement des taux bas limitent les marges de manœuvre de sa filiale Eurobank, 20 fois plus petites en termes d’actifs que le numéro un PKO PB.



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