Banques en ligne : les ouvertures de compte bancaire se multiplient

Banques en ligne : les ouvertures de compte bancaire se multiplient

D'après une étude de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) qui doit paraître en septembre prochain, plus d'un tiers des ouvertures de comptes dans l'hexagone (36 %) sont l'apanage des banques en ligne et des banques mobiles. Mais sont-elles rentables ? Réponse.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 27 Juillet 2018

ouvertures de compte concerne les banques en ligne

L’ouverture d’un compte bancaire en ligne se standardise

La dématérialisation du parcours de souscription séduit désormais une majorité de la clientèle au point que, dupliquée par les banques traditionnelles, elle est en cours de standardisation. La stratégie agressive d’acquisition client basée sur des primes de bienvenue généreuses et la gratuité du compte courant (et de la carte bancaire sous conditions) fonctionne. Les banques en ligne et les néobanques revendiquent 4 millions de clients à la fin de l’année 2017, score boosté par l’arrivée de C-Zam et d’Orange Bank. A la mi-juillet, le leader Boursorama Banque a par exemple annoncé 1,5 million de clients, espérant atteindre le seuil des 2 millions à l’horizon 2020. Malgré ces scores plus qu’encourageants, il faut rappeler que les acteurs numériques ne détiennent en réalité que 5 % du marché français.

Fortuneo, seule banque en ligne rentable en 2017

L’essentiel du gâteau est partagé par quelques mastodontes (Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel, BNP Paribas, Société Générale et La Banque Postale) qui restent maitres des produits bancaires qui rapportent, notamment le crédit immobilier. Ce constat se ressent nettement dans les résultats des banques en ligne dans le rouge à l’exception de Fortuneo. La filiale d’Arkéa affiche un profit de 9,3 millions d’euros (+4 %). Le directeur France de Fortuneo, Grégory Guermonprez, se félicite d’être « le seul acteur de la banque en ligne à avoir une croissance rentable », quand la concurrence concède une perte nette : 75,9 millions d’euros pour Orange Bank, 48, millions pour Boursorama, 20,2 millions pour BforBank et 8,6 millions pour monabanq.

Banques en ligne et néobanques, encore des banques de complément

Le modèle économique des banques en ligne continue d’interroger, à l’instar des questions soulevées par l’ACPR sur leur rythme de conquête de clients, leur rentabilité, leur investissement marketing et la proportion de leur clients actifs. Les banques en ligne et les néobanques sont généralement des banques de complément (comptes dormants ou secondaires), parfois même d’opportunités. La bonne santé de Fortuneo s’explique justement par « une offre complète d’épargne, de crédit et de banque au quotidien », analyse Grégory Guermonprez qui soutient que « les clients choisissent aujourd’hui Fortuneo comme banque principale » pour plus de la moitié d’entre eux. Fortuneo aurait le taux de domiciliation « le plus élevé du marché ».

Néanmoins, la banque en ligne comme banque de complément reste une tendance que confirme la stabilité du taux d’attrition à 4,5 %. Malgré le nombre d’ouvertures de compte en ligne croissant, l’instauration du dispositif simplifié de mobilité bancaire et l'intérêt pour les services bancaires innovants (paiement mobile, solde en temps réel...), les Français continuent de faire confiance aux banques traditionnelles qui en plus s'adaptent.



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