Quelles sont les banques françaises les plus sûres ?

Quelles sont les banques françaises les plus sûres ?

Banques en ligne

Rédigé par Guillaume ROUSSELOT

Publié le 17 Avril 2023

Les banques françaises ont l'obligation de présenter une grande solidité financière. Toutefois, depuis la récente faillite de la Silicon Valley Bank (SVB), le 10 mars 2023, celui de la Signature Bank deux jours plus tard ainsi que les déboires du Crédit Suisse racheté par UBS, le constat est toujours le même : Les crises bancaires se succèdent tout comme les interventions de nos Etats et banques centrales fragilisant une économie mondiale déjà balbutiante.

Les banques françaises les plus sures

Alors, quelles sont les banques françaises les plus sûres en 2023 ? Quels ratios et contraintes doivent-elles respecter ? Quel est le mécanisme qui garantit les dépôts ? Que devient l’épargne des français en cas de défaut d'une banque, d'une banque en ligne ou d'une néobanque ? A quoi sert le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution ? Si le grand public a tendance à confier son argent sans s'interroger sur la solidité des banques, pas de panique, Pricebank vous révèle absolument tout sur le sujet !

Qu’est-ce qu’une banque sûre et quelles sont les critères à retenir ?

Que ce soit dans la cadre d’une crise purement financière, économique, sociale mais également liée à de fortes tensions géopolitiques et changements climatiques, les établissements financiers peuvent connaître des moments de stress importants pouvant mettre à mal leur pérennité. La priorité et l’enjeu, c'est de ne pas sombrer dans une nouvelle crise bancaire comme en 2008 et de cerner ce que peut être une banque sûre.

Pour répondre à cette question, il est primordial de revenir en arrière. Bien avant la crise des subprimes en 2008, les banques étaient déjà tenues de respecter des normes strictes  afin d’assurer un système financier mondial stable. Le Comité de Bâle est créé en 1974 au moment où un mouvement de déréglementation financière se met en place. Le Comité a ainsi pour vocation de veiller à la consolidation et à la stabilité de l’environnement financier international à travers un cadre réglementaire strict. Au fil du temps, plusieurs accords ont permis de renforcer les obligations des banques :

1-  L’accord de Bâle I, est le premier cadre mis en place en 1988. En découle le ratio Cooke établi à 8 % des emplois pondérés qui détermine les exigences des fonds propres comparés à la totalité des encours de crédits octroyés par un établissement financier. Concrètement, la banque doit disposer de 8 millions d’euros de fonds propres pour pouvoir prêter 100 millions d’euros. Toutefois, ce ratio de solvabilité délaisse les risques opérationnels et les risques de marché. Sa refonte est donc devenue une évidence dès 1996, lorsque le marché des produits dérivés(1) a émergé puis explosé. Au fil des ans, ce ratio va s’enrichir pour s’articuler autour de trois critères : les fonds propres CET 1, Tier 1(2) et Tier 2.

2- Le cadre réglementaire Bâle II s'intéresse aux risques qui n'entraient pas dans les bilans des banques, essentiellement les produits dérivés de gré à gré. La réforme survient en 2004 et repose sur trois piliers :

  • Le calcul des exigences minimales de fonds propres au titre de risques de crédit/contrepartie, opérationnel et de marché ;
  • Le renforcement de la surveillance prudentielle par les superviseurs nationaux ;
  • L’amélioration continue de la communication financière.

Le ratio Mc Donough prend ainsi le relais du ratio Cooke en incluant le risque de marché et le risque opérationnel. L'évaluation du risque de crédit est également affinée. Toutefois, la crise de 2008 démontre les carences de Bâle II en matière de risque de liquidité. La réglementation Bâle III entre en vigueur en décembre 2010 pour remédier à cela. 

3- La réglementation de Bâle III doit permettre de stabiliser le système financier après la déflagration subie par les banques et surtout l'économie réelle. Ce cadre réglementaire cible 4 points en particulier :

  • Consolidation de la structure de capital des banques : le ratio de solvabilité passe de 8 % à 10,5 %,
  • Amélioration de la gestion de la liquidité (Liquidity Coverage Ratio (LCR) et Net Stable Funding Ratio (NSFR),
  • Maîtrise de l'effet de levier pour encadrer la taille du bilan des banques,
  • Couverture des risques du portefeuille de négociation.

A ce ratio de 10,5%, Bâle III exige en complément :

  • un coussin contra-cyclique : Ce matelas de sécurité pouvant aller à 2,5% des fonds propres  doit être alimenté par les banques pour faire face aux périodes de récessions,
  • un coussin risque systémique : l’Union européenne est en mesure d’imposer une provision de 1 à 3,5 % voire 5% des fonds propres aux banques dites systémiques.
À retenir : En définitive, le ratio de solvabilité des banques les plus importantes peut les contraindre de passer leur ratio de 10,5% à 18% !

Si les mesures Bâle 3 sécurisent les banques, le lobby hexagonal des banques françaises souhaite que Bruxelles soit également attentif au maintien de la compétitivité des banques à l’échelon international. Il est question notamment :

  • de réviser la directive sur la résolution des banques en cas de défaillance (BRRD2),
  • de réajuster le niveau de contribution au Fonds de résolution unique (FRU) qui est un système uniformisé de surveillance des banques en cas de défaillance mis en place en 2014 par le Conseil de Résolution Unique (CRU) pour l’ensemble de l’UE.
Bon à savoir : La réglementation de Bâle IV qui devait entrer en vigueur en janvier 2022 est régulièrement repoussée : L’horizon 2027 semble désormais envisagé. Les mesures concerneront les banques les plus exposées aux prêts aux entreprises et prêts hypothécaires aux particuliers, les obligeants ainsi à augmenter leur capital. Si elle doit permettre de comparer plus facilement les différentes banques, elle pourrait leur coûter très chère avec une estimation 2021 à plus de 70 milliards selon La Tribune !
 
En savoir plus sur les principales mesures à venir de Bâle IV
  • Bâle IV ajoutera de nouvelles normes aux établissements bancaires :
  • Les mesures de résolution avec l’introduction du MREL (Minimum Own Funds an Eligible Liabilities) et du TLAC (Total Loss-Absorbing Capacity)  ainsi que l’instauration du Fonds de Résolution unique (FRU : permet de garantir les actifs et les passifs d'une banque en difficultés financières),
  • Le risque de crédit avec la révision de l'approche IRB (Internal Rating Based : prenant en compte la qualité de l'emprunteur, via un système de notation financière interne), du calcul de l'approche standard crédit et du traitement prudentiel de titrisation. Il est question également de l’instauration des Floors (la baisse maximale d’un crédit à taux variable. Un Floors étant généralement associé à un taux plafond),
  • Le risque opérationnel avec une nouvelle approche SMA (Standardized Measurement Approach : calcul fixant le montant de fonds propres exigés),
  • Le risque de marché avec la révision du révision du FRTB. (Fundamental Review of the Trading Book : avec pour objectif de réguler l’évaluation des risques des banques provenant de leurs activités, ainsi que leur seuil de fonds propres),
  • Le risque de contrepartie avec la révision de l'approche de calcul de l'EAD et une revue du prudentiel des CVA.

Les banques et les stress tests

Un stress test doit faire apparaître la capacité des banques à affronter les tempêtes économiques, la sous capitalisation éventuelle de certaines d’entre elles et l’éventuelle fragilité d’un système bancaire national lorsqu’une proportion d’établissements d’un même pays n’obtient pas des résultats satisfaisants à un test. Dans ce cas précis, les banques doivent, soit augmenter leurs fonds propres (avec ou sans l’appui des Etats), soit opérer des restructurations (réductions des engagements de crédits, concentrations…).

À retenir : Une crise économique plus violente que le scénario testé lors des stress tests peut ébranler la solidité des banques. Mesurer précisément les risques pris par les banques est un exercice délicat qui n’a rien d’une science exacte tant les paramètres sont nombreux. A cela, s’ajoute le timing et le délai de réaction des différentes Banques Centrales face à un éventuel risque systémique.

Il est important de comprendre que les risques de solvabilité et de liquidité bancaires interagissent entre eux. Un modèle estimant simultanément des ratios de solvabilité et de liquidité permet de projeter les banques françaises dans un scénario de stress. Il montre que l’environnement financier a un impact significatif, mais uniquement en période de crise, et que la solvabilité a un effet sur la liquidité, et non l’inverse.

L’Autorité Bancaire Européenne (ABE) mène des stress tests sur 57 banques de l’Union Européenne dont six françaises (BNP Paribas, Crédit Mutuel, BPCE, Crédit Agricole, La Banque Postale et Société Générale). Si les résultats du stress test 2023 seront publiés dans l’été, il ressort des précédents que la solidité des bilans des banques européennes s’est améliorée du fait des obligations d’augmentation des fonds propres. Toutefois, de bons résultats aux stress tests ne signifient pas l’absence de risque de crise bancaire !

L’avis de l’ACPR sur la solidité des banques françaises

L'ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) est en charge de la surveillance de l'activité des banques et des assurances. A ce titre, elle veille et émet régulièrement des vigilances :

En 2020 et malgré la crise sanitaire, le total de bilan de l’ensemble du secteur bancaire français s’est accru de 970 milliards d’euros en 2020. Les liquidités accumulées par les ménages et les entreprises, se sont reportées en grande partie sur les dépôts bancaires (+ 388 milliards d’euros sur un total de 694 milliards d’euros). Toutefois, le résultat net du secteur bancaire, a baissé de 8,3 milliards d’euros, tout comme le produit net bancaire (PNB) avec également une hausse du coût du risque de 9 milliards d’euros. En revanche, la solvabilité du secteur s’est renforcée sous l’effet des mesures temporaires d’interdiction de distribution des dividendes avec un ratio de solvabilité CET1 de 16 % fin 2020 (+2,3 points comparé à 2016). 

En 2021, les banques ont semblé mieux maîtriser le risque. Toutefois, de nombreux défis se dressent devant elles. Le premier challenge est celui de l’accroissement de leur rentabilité. Elle ont cherché a augmenté leur revenu dans un environnement de taux et de marges qui restent bas. La digitalisation se poursuit afin de gagner en frais de gestion et en amenant des consolidations intra-groupe.

En 2022, les banques ont été attentives aux incidents de cyber-sécurité qui peuvent engendrer des pertes importantes. Les fintechs constituent également une concurrence mais c’est surtout celle des GAFAM qui doivent être surveillées notamment dans les services de paiement. Pour finir, l’ACPR souligne le risque climatique pour certains secteurs d’activités.

Bon à savoir : La forte remontée des taux et les normes du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) viennent également perturber l’activité des banques. Enfin, la BCE a mené en 2022 un stress test « climatique » afin d’évaluer les banques face aux risques environnementaux. Il en résulte que 60% des 104 banques testées ne sont pas préparées au réchauffement climatique et vont ainsi devoir l’inclure dans leur gouvernance et participer au financement de la transition bas carbone.

Situation des banques françaises évaluées selon 4 ratios

La réglementation et l’environnement bancaire étant désormais dressés, il nous reste à analyser la situation de chaque banque française. Nous retenons 4 critères afin de juger de leur solidité :

  1. Le ratio CET1 avec l’étude de ses fonds propres,
  2. Le ratio de liquidité LCR, pour évaluer ses actifs liquides nécessaires en cas de difficultés,
  3. Le total des actifs,
  4. Le G-SIB pour évaluer le poids d’un établissement et le risque systémique qui en découle.
Il convient de différencier liquidité et solvabilité : Lors d’une crise, une banque peut être solvable mais faire face à un défaut de liquidité. les épargnants retirent massivement leur argent des banques. Ce mécanisme peut théoriquement conduire la banque à liquider ses actifs en urgence. En mars 2023, la banque américaine SVB a ainsi du céder ses titres et obligations concédant de fortes moins-values du fait de la hausse des taux obligataires.

Ratio CET1 des six grands groupes bancaires français.

CET1 représente le capital de base de la banque. Il intègre notamment les actions ordinaires, les bénéfices non répartis, les actions provenant d’émission d'actions ordinaires et les actions ordinaires détenues par les filiales de la banque. Ce ratio se mesure en comparant le niveau des engagements d’une banque (crédits et autres placements) au montant de ses fonds propres (capital apporté par les actionnaires et profits de la banque). Il est égal à 8 % :  

  • Ratio Bâle II = Fonds propres réglementaires / risque de crédit + de marché + opérationnel) = 8%,
  • Exemple : Pour prêter 100 millions d’euros, une banque devrait avoir au minimum 8 millions d’euros de fonds propres pour être considérée comme solvable.

Le ratio de solvabilité Common Equity Tier1 (CET1) des 6 groupes bancaires français est de 15,5 % au 31 décembre 2021 contre 5,8M en 2008. Il est de 12,6% aux Etats-Unis, de 15,9% au Royaume Uni et 18,4% dans les pays nordiques. Avec Bâle III, le ratio de solvabilité minimal passe de 8 % à 10,5 % et impose également la constitution d’un coussin contra-cyclique.

Tableau ratio CET1 des six grands groupes bancaires français, en %

  BNP Société Générale Crédit Agricole BPCE Crédit Mutuel Banque Postale
31/12/2016 11,5 11,5 14,5 10,4 15,7 14,3
31/12/2017 11,8 11,4 14,9 11,7 17,4 13,4
31/12/2018 11,8 10,9 15 15,5 17,5 11,7
31/12/2019 12,1 12,7 15,9 15,6 17,3 19,8
31/12/2020 12,8 13,4 17,2 15,3 17,8 20,4
31/12/2021 12,9 13,7 17,5 15,8 18,8 19,1
31/12/2022 12,4 13,5 17,6 15,1 18,8 14,7

Nous constatons que le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole disposent des ratios les plus confortables. La BNP est dernière au classement mais bien au-delà des ratios exigés par le Comité de Bâle.

Ratio de liquidité LCR des banques françaises.

Selon la banque des règlements internationaux (BRI), le ratio de liquidité à court terme dit LCR a été établi afin :

 « d’assurer que la banque dispose d’un niveau adéquat d’actifs liquides de haute qualité non grevés pouvant être convertis en liquidité pour couvrir ses besoins sur une période de 30 jours calendaires en cas de graves difficultés de financement » (source : BRI).

Les banques doivent ainsi disposer d’une quantité d’actifs liquides leur permettant de couvrir les sorties nettes d’argent pendant au moins 30 jours. Il se définit de la façon suivante : Encours d’actifs liquides de haut qualité / Sorties nettes de trésorerie sur les 30 jours suivants. Ce ratio doit être supérieur à 100%.

Tableau ratio de liquidité LCR des banques françaises en %

  BNP Société Générale Crédit Agricole BPCE Crédit Mutuel Banque Postale
31/12/2017 121 140 133 110 134 157
31/12/2018 132 129 133 110 132,6 145
31/12/2019 125 119 129 141 143 153
31/12/2020 154 149 149 156 165 179
31/12/2021 143 129 153 158 181 186
31/12/2022 129 141 167 139 153  147

Comme pour le ratio CET1 vu précédemment, nous constatons que la Banque Postale surclasse ses confrères en 2020 et 2021 pour rentrer dans le rang en 2022. Le Crédit Agricole est la plus assidue et régulière dans ses résultats tout comme le Crédit Mutuel. En revanche, BNP Paribas ferme la marche tout en respectant les normes requises. Nous constatons clairement sur ce tableau que la période Covid et le « Quoi qu’il en coûte » ont généré en 2020 et 2021 un surplus de liquidités au sein des banques. Elles ont en moyenne augmenté leur ratio de plus de 20 points entre 2019 et 2020.

Le total des actifs des banques françaises

Le graphique présente les principales banques européennes en 2021, selon le total des actifs possédés et en milliards de dollars. L'actif d'une banque traduit l'usage des fonds collectés comprenant par exemple leur portefeuille titres, l’encaisse, soldes, prêts et avances aux banques et aux clients.

Total des actifs des banques Françaises

Bon à savoir : La banque française BNP Paribas représente actuellement la plus grande banque européenne avec un actif total de plus de 2,9 milliards de dollars ce qui constitue une des composantes de la richesse  d'une banque. Les 4 premières banques françaises sont également les premières en Europe, la Deutsche Bank arrivant à la 5ème place avec 1,5 milliards de dollars d’actifs.

Les G-SIB (Global Systematically Important Banks)

Les banques systémiques représentent les banques avec des activités importantes, diversifiées, et dont la faillite financière pourrait avoir des impacts négatifs puissants sur la finance mondiale. Le Global Systematically Important Banks (G-SIB) est un classement, établi tous les ans qui intègre plus de 30 institutions bancaires dont treize banques européennes, dix américaines et sept asiatiques. Ces établissements sont répartis dans 5 compartiments appelés « bucket » allant de 1 à 5 : le G-sib Bucket 5 étant constitué des établissements les plus systémiques. Chaque banque est tenue de déclarer un ensemble d'indicateurs aux autorités de surveillance leur permettant de calculer des scores.

Scores G-SIB des banques françaises

Le score G-SIB des banques françaises

À retenir : BNP Paribas pèse lourd sur les marchés mondiaux et représente un risque systémique plus fort que la Société Générale, Crédit Agricole ou bien encore BPCE qui se situent, toutes les trois, en niveau 1. Les résultats complets et détaillés 2022 ne sont pas encore dévoilés au moment où nous rédigeons cet article mais on sait toutefois que BNP est redescendue en rang 2 (rang 3 en 2021).

Une couche supplémentaire d’exigence de fonds propres est demandée en fonction du compartiment (bucket) auquel elles appartiennent et s'appliquera à compter du 1er janvier 2024. Ce système a été mis en place à la suite de la crise financière de  2008 et de la faillite de Lehman Brothers. Cette surcharge est notamment de :

  • +3,5% pour les banques de rang 5,
  • +2,5% pour les banques de rang 4,
  • +2% pour les banques de rang 3,
  • +1,5% pour les banques de rang 2.
  • +1% pour les banques de rang 1.

Les banques françaises les plus sûres : Bilan Pricebank

Pour cibler plus finement la banque française la plus sûre, il est nécessaire également de mesurer leur exposition aux risques de marché. Pour rappel, les banques exercent deux types d'activités distinctes : 

  • La banque de dépôt et de crédit qui constitue leur coeur de métier permettant de générer du PNB (Produit Net Bancaire),
  • La banque d'investissement qui concerne principalement les activités de marchés dont la banque peut réaliser des gains liés aux investissements sur les marchés de produits dérivés et marchés internationaux.

Or, la branche sur la banque d'investissement expose l’établissement à des risques importants. Ce sont des marchés très spéculatifs où les banques peuvent investir les dépôts de leurs clients et une partie plus ou moins importante de leurs capitaux propres. Il est difficile de connaître la part des investissements de ces banques sur ces marchés risqués : Les banques restent peu transparentes sur ce sujet malgré les avancées des réglementations de Bâle.

Bon à savoir : Certains économistes prônent la séparation capitalistique des activités de banque de dépôt et de crédit avec les activités de banque d’investissement. Dans cette attente, il est essentiel de considérer quels sont les risques pris par chaque banque en matière d'investissement afin de mesurer son niveau de risque et par conséquent la sécurité qu'on peut avoir à lui confier ou non notre argent.

Parmi les grandes banques françaises, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et le groupe BPCE (Banque Populaire - Caisse d'Epargne) possèdent des branches ou filiales d'investissement très actives sur les marchés de produits dérivés(8) et internationaux (BNP BFI, SG CIB, Calyon, Natixis). Ces banques françaises ont subi des pertes importantes durant les dernières années comme lors de la crise financière de 2008. Même si elles ont pu y faire face, elles restent tout de même très exposées avec des engagements sur des actifs risqués (dérivés de crédit...) et des investissements opaques, difficiles à évaluer dans le futur.

En définitive et compte tenu de tous ces constats, Pricebank salue particulièrement 2 établissements :

Le groupe Crédit Mutuel possède également une branche de banque d'investissement, mais sa stratégie est sensiblement différente. Pour cela, le Crédit Mutuel privilégie ses activités de banque de détail et limite ses investissements sur les marchés risqués. Le groupe n'a d'ailleurs jamais connu de perte significative sur ces marchés et fait figure de "bon élève".

 la Banque Postale constitue une établissement bancaire un peu particulier. Si elle n'est pas parmi les plus performantes des banques françaises dans les résultats des derniers tests de résistance de la BCE, elle possède une garantie que les autres banques n'ont pas : la garantie de l'Etat. La Banque Postale appartient à l'Etat, qui est son actionnaire. Elle possède également d’excellents ratios de liquidités et de solvabilité avec un coût du risque qui demeure très bas. Pour ne rien gâcher à la fête, elle présente un bilan solide et des résultats en hausse (+66,6% en 2022) : la Banque Postale est certainement la banque la plus sûre de France.

Comment sécuriser vos avoirs bancaires en cas de faillite ?

Même si les différents ratios d’une banque sont au vert, le contexte actuel demeure excessivement volatile et ambigu. Nous vous conseillons, plus qu’hier, de répartir votre épargne auprès de plusieurs banques afin de sécuriser vos avoirs. L’inconvénient de cette action reste généralement les frais bancaires qui en découlent avec notamment les frais de tenue de compte. Le recours aux banques en ligne peut constituer un moyen simple de répartir vos avoirs à moindres frais.

Récapitulatif des différentes garanties épargne en cas de faillite d'une banque 

Types d'avoirs Montant maximal garanti Fonds d'indemnisation
Livret A, LDDS, LEP
100 000€ 
par déposant et par établissement
La garantie de l'État
Dépôts bancaires
(comptes courants, livrets, CAT, PEL...)
100 000€
par déposant et par établissement
Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR)
Titres
(actions, obligations, OPCVM)
70 000€
par épargnant et par établissement
Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR)
Cautions
(engagements des banques
envers certains professionnels)
90%
du dommage subi (franchise 3.000€ min)
Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR)
Assurance vie
70 000€
par épargnant et par établissement
Le Fonds de garantie des assurances de personnes (FGAP)

A noter : la garantie des dépôts couvre aussi bien les particuliers (majeurs et mineurs) que les entreprises. Sont exclues les autorités publiques et les institutions financières comme par exemple les banques d'investissement censées être capables de gérer leur propre risque.

La garantie d’État sur les livrets réglementés

Le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS), livret d'épargne populaire (LEP) profitent d'une garantie de l’État de 100 000 euros. Le FGDR remplit ici uniquement la fonction d'opérateur de l’indemnisation. Sachez que le dépôt de ces livrets est centralisé ensuite non par la banque mais par la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Cette épargne vous permet de jouir d'une garantie supplémentaire de l'État qui s'ajoute au plafond de 100.000 euros du FGDR.

Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR)

Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) indemnise les usagers bancaires en cas de faillite de leur banque. Les systèmes d'indemnisation des dépôts se fait par type de placement, par déposant et par établissement. Tâchez d’en profiter au mieux selon votre situation financière et vos actifs !

À retenir : Le FGDR intervient à la fois de manière préventive et curative. Dans le premier cas, l'organisme intervient auprès d'une banque en difficulté à la demande de l'ACPR. Dans le second cas, l'intervention consiste à indemniser les clients sous 7 jours ouvrables suite à la faillite constatée d'un établissement.

Tous les établissements bancaires agréés adhèrent obligatoirement au FGDR qui collabore étroitement avec les pouvoirs publics, qu'il s'agisse de l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ou du Ministère des Finances. Créé en 1999 suite à la promulgation de la loi sur l'épargne et la sécurité financière, ce FGDR jouit d'une mission d'intérêt général qui pilote en réalité trois mécanismes :

  1. la garantie des dépôts (garantie des avoirs déposés dans une banque) ;
  2. la garantie des investisseurs (indemnisation des investisseurs pour les titres détenus dans une banque) ;
  3. la garantie des cautions (garantie pour les cautions délivrées par la banque en faveur de professionnels vis à vis de leurs clients).

La garantie des dépôts du FGDR

La garantie des dépôts couvre les clients à hauteur de 100.000 euros par déposant et établissement de crédit. Tous les dépôts bancaires tels que le compte courant, compte à terme, PEL/CEL, Livret Jeune mais aussi le compte-espèces d'un PEA ou PER sont couverts par le FGDR à hauteur de 100.000 euros, sachant que ce plafond passe à 500.000 euros supplémentaires en cas de dépôts exceptionnels encaissés moins de trois mois avant la défaillance de la banque suite à des événements exceptionnels (licenciement, héritage, vente immobilière, etc.). 

À retenir : un déposant qui place ses fonds dans trois banques différentes faisant faillite voit son plafond passer à 300.000 euros. Dans le cas particulier d'un compte joint, la somme est partagée entre les cotitulaires, chacun étant couvert individuellement par une garantie jusqu'à 100.000 euros.

La garantie des titres et des cautions du FGDR

Les actions, les parts d'OPCVM (SICAV et FCP) et les titres de créances sont couverts par la garantie titres à hauteur de 70.000 euros. Cette somme correspond à la somme des valeurs des titres au moment de la déclaration d'indisponibilité. Le délai de paiement est de trois mois (renouvelable à une seule reprise) et intervient que si  le prestataire de services d’investissement se trouve dans l’impossibilité de restituer les titres du clients.

La garantie des cautions vise à couvrir quant à elle, les engagements de caution d’une banque défaillante envers certains professionnels qui présentent une garantie au bénéfice de leur propre clientèle comme des agences de voyage, constructeurs immobiliers, courtiers d’assurance, … Si le professionnel pour qui la caution a été émise est également défaillant, la garantie de caution du FGDR est en charge d'honorer l’engagement jusqu’au terme du projet à hauteur de 90% du dommage subi. Une franchise de 3.000€ reste toutefois à la charge du client lésé.

La garantie des dépôts en assurance vie du FGAP

Les placements en assurance vie sont garantis à hauteur de 70.000 euros par déposant et par compagnie d'assurance. Peu importe si les supports sont en euros ou en unités de compte. Ce plafond peut atteindre 90.000 euros lorsque des bénéficiaires héritent d'une rente provenant d'un contrat d'assurance décès ou d'une rente d'incapacité ou d'invalidité. 

Ce n'est pas le FGDR qui gère l'indemnisation mais le Fonds de Garantie des Assurances à la Personne (FGAP) lancé en 1999. Ce dernier intervient en cas de défaillance d'une société d'assurance à la demande de l'ACPR. Les modalités sont identiques sauf que le rachat par une autre compagnie du contrat d'assurance est possible au cours de la période entre le constat du défaut et l'indemnisation. Les sociétés d'assurances agréées en France ont l'obligation d'adhérer et de cotiser au FGAP.

Quelle est la procédure d'indemnisation du FGDR pour les clients d'une banque ?

Le délai d'indemnisation est de 7 jours ouvrables. Les clients se connectent sur le site internet du FGDR pour accéder à un espace sécurisé. Après leur authentification, ils saisissent le numéro d'un nouveau compte afin de recevoir le versement. Ils doivent donc en priorité s'atteler à avoir un autre compte dans une banque qui ne serait, elle, pas en faillite. 

Il faut également savoir que le Fonds de garantie est abondé par les établissements de crédit adhérents. Leur participation est calculée en fonction de la masse de dépôts hébergée. Une prime de risque peut également être imposée par l'ACPR si l'autorité estime que le risque sur tel ou tel établissement de crédit pèse plus fortement. A contrario, une banque dont la gestion apparaît plus vertueuse a droit à une décote.

À retenir : Le Fonds de garantie recueillait 3,9 milliards d'euros en 2017 et plus de 6,1 milliards d'euros début 2022. L'objectif fixé à l'horizon 2024 est de couvrir 0,5 % de la totalité des dépôts bancaires. Il faut aussi ajouter l'apport du Mécanisme européen de résolution unique (MRU) via le Fonds de résolution unique (FRU). En cas de défaillance d’un établissement, c’est ce FRU qui interviendrait en premier dont la collecte avoisine 55 milliards d’euros en 2023. 

Quelles garanties pour les banques en ligne, néobanques, établissements de paiement ?

Le Fonds de garantie n'intervient que pour des établissements de crédit agréés par l’ACPR. Il est donc essentiel de faire le point sur les autres mécanismes de protection selon les différents établissements bancaires.

Harmonisation des fonds de garantie en Europe via le SGD : le cas N26 et Revolut

L’Union européenne a mis en place des systèmes de garantie des dépôts (SGD) au sein de chaque pays fixant la garantie des dépôts à 100 000 € au minimum. Avec cette harmonisation souhaitée après la crise financière et bancaire qui a sévi en 2008, voici les principaux établissements concernés par ces SGD.

Si la néobanque N26 fait faillite, la prise en charge n'est pas du ressort du FGDR. En revanche, N26 est une véritable banque en Allemagne qui a la possibilité par exemple de vendre des solutions de crédits en son nom. La banque digitale participe donc au fonds de garantie allemand de 100.000 euros pour lequel elle cotise. Les clients français seraient remboursés par ce fonds d’outre-rhin de la même manière que s'ils avaient placé leurs dépôts dans une banque française. Notez que la procédure est similaire pour les clients de la banque en ligne ING, dont la maison-mère se trouve aux Pays-Bas.

La néobanque Revolut dispose pour sa part de son agrément bancaire obtenu en Lituanie et bénéficie de la garantie de dépôts lituanienne de 100 000€. Enfin, la néobanque pro Shine est, quant à elle, agréée en France par l’ACPR et profite ainsi de la protection du FGDR à hauteur de de 100 000 euros.

Quelles sont les garanties pour les dépôts dans une banque en ligne ?

Les banques en ligne appartiennent toutes à un établissement bancaire français et possèdent toutes une licence d’établissement bancaire avec la couverture du FGDR.

Banque en ligne Type de garantie des dépôts
Garantie FGDR
Garantie FGDR 
Garantie FGDR
Garantie FGDR de sa maison mère BNP Paribas
Garantie FGDR
Garantie FGDR
Garantie FGDR
Bon à savoir : Les dépôts et comptes sont-ils couverts chez Orange Bank ? Oui, vos dépôts sont couverts par le FGDR, car Orange Bank dispose de l'agrément de l'ACPR obtenu au moment du rachat de Groupama Banque. Il est à préciser qu'Hello bank! bénéficie de la même couverture que BNP Paribas. La garantie de 100.000€ vaudra pour l'ensemble des dépôts détenus chez Hello bank et BNP Paribas !

Néobanques : le compte de cantonnement des établissements de paiement

Un compte de cantonnement dans un établissement de crédit est ouvert par les néobanques ne disposant pas de l'agrément bancaire. Elles y placent les fonds sans avoir le droit d'y toucher. Si la banque mobile fait faillite, les dépôts étant séparés, les clients récupèrent leurs avoirs. Et si la banque qui héberge le compte de cantonnement fait défaut ? Le FGDR indemnise l'établissement de paiement au niveau du montant des encours de ses clients dans la limite de 100.000 euros par client. 

Le compte-Nickel et Lydia disposent d’un compte de cantonnement chez BNP Paribas. Toutefois, depuis le 02 mars 2023, la société Lydia a obtenu sa propre licence auprès de l’ACPR en tant qu’établissement de monnaie électronique et dispose de son propre code banque (17958) sans avoir à passer par son partenaire Okali (ex SFPMEI). Le compte Pumpkin dont les services ont fermé le 21 décembre 2022, disposait d'un compte de cantonnement au Crédit Mutuel Arkéa. La fintech Qonto a également ouvert un compte de cantonnement dans cet établissement ainsi que chez Natixis avec également une garantie au Crédit Agricole et Société Générale à travers des fonds dédiés.

Les marques commerciales protégées par leur maison mère agréée

Le déclenchement du fonds de garantie dépend ainsi de l'agrément de la banque qui fait défaut. Certaines néobanques constituent en réalité des marques commerciales d'établissements de crédit et ne posent pas de souci (Eko by CA pour le Crédit Agricole, Enjoy pour les Caisses d’Epargne et Ma French Bank pour La Banque Postale). En cas de faillite, le FGDR indemnise les clients au titre de l'agrément bancaire de leur distributeur. Toutefois, le Fonds de garantie cumule les dépôts des deux établissements pour évaluer le montant de l'indemnisation par rapport au plafond.

Exemple : vous détenez 44.000 euros sur votre compte eko By CA et 70.000 euros sur votre compte au Crédit Agricole. Vous serez remboursé à hauteur de 100.000 euros, ce qui vous fait perdre 14.000 euros en cas de faillite du Crédit Agricole.

Quelles sont les garanties pour les dépôts dans une néo-banque ? Synthèse

Néobanque Type de garantie des dépôts
Compte de cantonnement chez BNP Paribas
Garantie FGDR de sa maison mère Crédit Agricole
Garantie allemande des dépôts (équivalent FGDR)
Garantie FGDR
Compte de cantonnement au Crédit Mutuel Arkea + Natixis
Garantie lituanienne des dépôts (équivalent FGDR)

Verdict sur la solidité des banques françaises

Les mésaventures du Credit Suisse et de la banque américaine SVB fragilisent une nouvelle fois le système bancaire avec des peurs de contagion à nos banques françaises et toutes les conséquences néfastes pour notre économie déjà bien chahutée. Reste que si ces dernières actualités entâchent une nouvelle fois le monde de la finance, nous ne sommes pas (encore) dans le cas de 2008 et la chute de la Lehman Brothers.

Si les pouvoirs publics se montrent rassurants, des remous sont toutefois apparus fin mars 2023 avec la Deutsche Bank ou bien les soupçons de fraude fiscale concernant cinq banques françaises. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France a certifié toutefois le 17 mars 2023 "Les banques françaises et européennes sont extrêmement solides". Il explique que, de part la réglementation Bâle III et ses règles rigoureuses de liquidités et de fonds propres, les banques seraient plus sûres que les banques outre-atlantiques… Le problème du Crédit Suisse étant ainsi un cas isolé.

Au regard des différents ratios étudiés, les banques françaises présentent de bons fondamentaux et les 8 premières d’entre elles cumulent plus de 37 milliards de Résultat Net en 2022. Malgré ces bénéfices records, Pricebank appelle toutefois à la vigilance. En 2022, les banques ont fait face à la forte remontée des taux, aux normes strictes du HCSF ainsi qu’aux soucis post-covid d’entreprises en manque de trésorerie ou d'aménagements de prêts qui ont augmenté de plus de 28 % en 2021. Les banques doivent également améliorer leur profitabilité via le numérique et maîtriser davantage les nouveaux risques liés aux systèmes d’information et au changement climatique.

Au niveau mondial maintenant, les tensions géopolitiques persistantes pourraient stresser davantage les marchés financiers et accélérer les attaques liées à la cybersécurité apportant ainsi des signaux plus négatifs que positifs. Les banques vont devoir continuer à gérer les risques de taux d’intérêt et d’écart de crédit, le risque de contrepartie et le financement à effet de levier. La prudence est de mise et il sera primordial pour les banques de se constituer davantage de provisions afin de consolider leurs fonds propres et être ainsi plus résiliente.

L’économie française peut également venir compromettre la santé de nos établissements bancaires. En France, rappelons que le Produit intérieur brut a progressé timidement de 2,6 % en France 2022 contre 3,6% prévu par la Banque de France, pénalisé notamment par le climat géopolitique et une forte inflation qui sabre le pouvoir d’achat des français. Plus alarmant, le commerce extérieur de la France présente un triste record avec un déficit de plus de 53,5 milliards d’euros !

D’autres critères peuvent être à considérer pour connaître la solidité d’une banque telles que les notations des agences comme Moody’s, Fitch Ratings, Standard & Poor’s. Reste que les risques de défaillances sont limités et que les banques européennes ont su traverser diverses crises sans mettre en péril tout le système bancaire et financier, les États venant toutefois rapidement à leur secours. D’ailleurs, les Etats et les différentes banques centrales doivent-elles couvrir les problèmes de mauvaise gestion des banques ? Les banques deviennent-elles toutes « too big to fail » ?

Bon à savoir : la faillite d'une banque peut coûter bien plus cher que son sauvetage. Que ce soit plus ou moins moral ou éthique, comprenez que l'intérêt général prévaut quitte à plonger dans le «quoi qu'il en coûte» une nouvelle fois et à faire de nouveau fonctionner la planche à billets.

Les autorités veillent à maintenir la confiance des particuliers et entreprises afin de ne pas provoquer des secousses plus importantes et plus systémiques à l’ensemble des banques. Reste à connaître l’issue finale en 2023 : Les différentes banques centrales ont fortement augmenté les taux d’intérêts afin de combattre l’inflation et leurs marges de manoeuvres semblent limitées. Il n’est pas simple de devoir déverser des milliers de liquidités aux banques et de contraindre les particuliers et entreprises avec des taux élevés ! Le soft landing tant désiré pour empêcher une récession semble compromis.

Certains comme Jérôme Powell en appellent à davantage de régulation ou bien le journaliste britannique Martin Wolf du Financial Times pense que les banques doivent devenir des services publics sans enjeux commerciaux  ou recherche de résultats financiers. Pour d’autres, les sommes d’argent déposées au sein des banques devraient être collectées directement par les banques centrales. Cela les amènerait à leurs projets de monnaies numériques avec le blocage de vos dépôts ‘’à distance’’ en cas de crise !

Quoi qu’il en soit, le FGDR assume officiellement ce rôle de garant de votre épargne.  Officieusement, les Etats et banques centrales agiront bien en amont en cas de défaillance et l’actualité confirme en partie cela. Toute proportion gardée, le Crédit Mutuel et la Banque Postale comme les banques présentant les meilleures garanties. Par précaution, il reste de bon conseil de répartir votre épargne auprès de plusieurs banques et/ou banques en ligne afin de réduire les risques de faillite. Pricebank vous permet de comparer les banques entre elles grâce à notre simulateur de frais bancaires exclusif ci-dessous ou bien de vous dresser notre dernier palmarès des banques offrant le meilleur rapport qualité/prix.

(1) Produits dérivés : Ce sont des instruments financiers (swaps, futures et options) dont la valeur dépend d'un actif sous-jacent (emprunt d'Etat, matière première, devise, indice boursier...). Ils s'échangent sur les marchés à terme. Au départ créés pour se prémunir d'un risque résultant d'une opération, ils sont également depuis, largement utilisés pour spéculer.

(2) Common Equity Tier 1 : littéralement Fonds Propres Communs de base, le Tier 1 est la partie la plus solide des fonds propres assurant la solvabilité d'une banque et sa capacité de rembourser les dépôts des clients. La part du CET1 doit être majoritaire dans les fonds propres de base.

11 commentaires sur "Quelles sont les banques françaises les plus sûres ?"

X 07/08/2023 à 22h19
Que répondez-vous à Logidin ?
Réponse de 08/08/2023 à 09h41

Bonjour, Il est vrai que si une grande banque française faisait faillite, la question de la capacité du FGDR à indemniser tous les déposants se poserait. Cependant, Le FGDR est un mécanisme parmi d'autres pour protéger les déposants et la stabilité du système financier et comme noté dans notre article en synthèse : 

"la faillite d'une banque peut coûter bien plus cher que son sauvetage. Que ce soit plus ou moins moral ou éthique, comprenez que l'intérêt général prévaut quitte à plonger dans le «quoi qu'il en coûte» une nouvelle fois et à faire de nouveau fonctionner la planche à billets"

Enfin, si il est essentiel de se renseigner et de comprendre les mécanismes de garantie et de protection offerts par le système bancaire de votre pays, il est également important de garder à l'esprit que ces systèmes sont conçus pour faire face à des situations exceptionnelles et que dans ces moments de panique, les Etats mettent généralement en place des dispositifs complémentaires pour sécuriser le système financier. ...Après, nous n'avons malheureusement pas de boule de cristal pour connaitre l'avenir !wink

Doko 01/06/2023 à 19h26
Imaginer que le Crédit Mutuel sauverait l'épargne de ses clients si une banque systémique chutait, c'est juste de la blague, un tel scénario catastrophe, c'est toute la finance qui s'effondre, en revanche, acter le fait que de toutes façons, tous nos actifs financiers vont s'effriter, perdre de la valeur, c'est une évidence.
Réponse de 02/06/2023 à 07h58

Bonjour,

Votre préoccupation est légitime mais ne nous faites pas dire ce que nous n'avons pas dit : nous évoquons les banques les plus sûres et en aucune manière nous écrivons que le Crédit Mutuel sauverait l'épargne de ses clients. Le Crédit Mutuel semble juste, selon nous, la moins exposée aux risques de faillite. Toutefois, votre commentaire souligne l'interdépendance de nos systèmes financiers mondiaux. Si une banque systémique venait à faire faillite, les répercussions seraient considérables.

Cependant, plusieurs mécanismes de sauvegarde ont été mis en place pour éviter un tel scénario. Tout d'abord, les banques systémiques sont soumises à des exigences réglementaires plus strictes pour minimiser le risque de faillite. Ensuite, en cas de faillite, les gouvernements et les banques centrales ont généralement la capacité d'intervenir pour éviter une crise systémique. 

En ce qui concerne le Crédit Mutuel, comme pour toutes les banques en France, les dépôts des clients sont, en théorie, protégés jusqu'à 100 000 euros par déposant et par établissement bancaire grâce au Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR). Quant à l'idée que tous nos actifs financiers vont perdre de la valeur, cela dépend beaucoup des conditions économiques globales et des choix d'investissement individuels mais effectivement si la finance s'effondre...les répercussions seraient considérables. Toutefois, nos politiques sortiront très certainement le carnet de chèque magique pour sauver, une fois de plus, le système ! 

Bien à vous,

Hades 10/05/2023 à 18h02
Bonjour, Est ce que la banque des fonctionnaires CASDEN courent également un risque systémique ?
Réponse de 11/05/2023 à 07h58

Bonjour, 

Nous n'avons pas étudié les bilans de la CASDEN Banque Populaire mais nous pouvons tâcher de vous livrer les informations suivantes. La CASDEN Banque Populaire est une banque française destinée aux personnels de l'éducation, de la recherche et de la culture. Comme toute banque, la CASDEN peut en théorie être exposée à un risque systémique, qui est le risque qu'une défaillance d'une institution financière, ou un groupe d'institutions financières, puisse déclencher une crise financière globale.

Cependant, plusieurs facteurs peuvent atténuer ce risque pour une banque comme la CASDEN :

  • la CASDEN est une banque relativement petite par rapport aux grandes banques systémiques internationales mais est étroitement liée au groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne (BPCE), qui est soumis à une réglementation rigoureuse,
  • la CASDEN est surtout une banque coopérative, ce qui signifie que ses décisions sont prises dans l'intérêt de ses membres plutôt que dans l'intérêt de maximiser les profits...et c'est peut être le plus important à retenir !

Cela dit, il est important de noter que même si la réglementation bancaire a été renforcée après la crise financière de 2008 pour minimiser le risque systémique, il n'est pas possible d'éliminer complètement ce risque. Enfin, quelque soit la solidité d'un établissement, la perte de confiance des agents envers un établissement peut très vite compromettre son équilibre comme on l'a vu récemment avec les banques américaines.

Hades 10/05/2023 à 18h01
Bonjour, Est ce que la banque des fonctionnaires CASDEN courent également un risque systémique ?
Ratio 27/04/2023 à 19h59
Bel article, l'année 2023 risque de nous livrer encore de mauvaises surprises sur le système financier
Réponse de 28/04/2023 à 08h13

Bonjour, 

Merci de votre retour sur cet article. L'environnement actuel est assez complexe et incertain. En ces temps volatiles, me vient une citation de Sénèque : “La vie ce n'est pas attendre que l'orage passe mais apprendre à danser sous la pluie.”

Luxxx 17/11/2022 à 12h44
Bonjour Orange Bank suite à un piratage de mon livret puis dans la foulée de mon compte refuse de me rembourser car argumente t elle en répondant à un faux mail Orange je suis coupable d'une «  négligence grave «  Les sommes volées s'élèvent à 2450€ . Suis désemparé d'autant qu'il n'ont pas tenu compte de ma réponse immédiate et négative quand j'ai reçu de leur part un courriel à savoir si j'étais l'auteur du virement de mon livret sur mon compte . Virement que la banque a exécuté et qui ensuite a permis 4 débits dont 3 a une filiale africaine d'OrangeBank….
Réponse de 18/11/2022 à 09h40

Bonjour,

tout d'abord nous sommes désolés de ce qu'il vous arrive.

Dans le cas d'une fraude par email, la première des choses à faire dans votre cas, quand il y a des débits frauduleux, c'est de déposer plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie dont vous dépendez. Il est également possible d'envoyer votre plainte par écrit au procureur de la République du tribunal judiciaire dont vous dépendez en fournissant toutes les preuves en votre possession.

La 2ème chose est de contacter la société dont l'identité a été usurpée et de faire les démarches auprès de votre banque. Ce qui a été fait visiblement. Avez-vous des traces écrites de vos démarches et de vos échanges avec Orange Bank (mail ou courrier) ? Il faut les conserver précieusement pour preuves et faire valoir vos droits. Sinon, faites un courrier en recommandé avec accusé réception pour récapituler tous les événements et toutes les démarches réalisées par téléphone et envoyez-le à Orange Bank pour garder cette trace écrite.

Une association, France Victimes peut vous accompagner gratuitement au 116 006 (appel et service gratuits), numéro d'aide aux victimes du ministère de la Justice. Service ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h.

Vous pouvez aussi contacter le service Info Escroqueries du ministère de l'Intérieur au 0 805 805 817 (appel et service gratuits de 9h à 18h30 du lundi au vendredi). Il s'agit d'un service de la police nationale qui informe, conseille et oriente les personnes victimes d'une escroquerie (particulier ou professionnel).

Nous espérons que vous trouverez aide et solutions auprès de ces interlocuteurs spécialisés dans ce genre d'affaires. Nous restons également à votre disposition, si vous avez d'autres questions ou besoins par la suite.

Bon courage pour vos démarches. Cordialement

Forêt de pin 19/10/2022 à 09h33
Bonjour, Le groupe BPCE fait il partit des banques systémiques ? -Si l'on possède plusieurs actifs dans un même groupe banquaire ( Caisse épargne et Banque populaire) est ce que le FDG s'applique par banque et comptes bancaires ? - Quel est la banque Française qui n'investit aucunement dans les marchés boursiers et qui ne présente presque aucun risque ? Cordialement.
Réponse de 20/10/2022 à 10h15

Bonjour 

pour répondre à votre première question, oui le groupe BPCE est exposé, voire très exposéaux risques systémiques avec, notamment, sa filiale Natixis. Le FDGR s'applique par banque et compte bancaire, donc théoriquement, vos 2 comptes sont couverts. Néanmoins, si le groupe BPCE fait faillite, vos 2 comptes seront directement concernés, il peut être utile de diversifier les banques... Je vous invite d'ailleurs à regarder notre vidéo sur le fonctionnement du FDGR 

Enfin, si vous lisez notre article, vous aurez le détail des informations pour votre dernière question, mais pour résumer, les 2 banques françaises les moins exposées sont La Banque Postale et le Crédit Mutuel.

Espérant avoir répondu à toutes vos questions et restant disponible si besoin. Cordialement

Tagada 15/10/2022 à 17h42
Bonjour savez vous si dans le cas du compte nickel, le crédit mutuel arkea utilise (spécule) avec l'argent des déposants ? Cordialement.
Réponse de 18/10/2022 à 11h03

Bonjour,

La néobanque Nickel a été rachetée par BNP Paribas en 2017, mais a conservé son indépendance. Les fonds déposés sur les comptes ouverts chez Nickel ne font pas l'objet de spéculation par le groupe BNP Paribas puisque ce sont deux entités différentes même si Nickel est une filiale du groupe ! BNP a apporté de l'expertise et a injecté des fonds pour investir dans l'avenir de la néobanque, qui dépend néanmoins de sa maison mère et de sa santé financière...

Espérant avoir répondu à votre question, nous restons disponible si besoin. Cordialement

Marcolemarin 06/03/2022 à 22h48
Rien n'est sûr dans ce Monde sauf vos actifs tangibles. Qui pourra compter sur la "Garantie des dépôts" en cas de crise? Le FGDR mentionne sur son site une ressource de 5,32 Milliards. Donc divisons ces 5,32 Milliards de "fonds de garantie" par 52 Millions de Français majeurs vaccinés et non vaccinés, cela nous fait une centaine d'Euros par tête de pipe, on est un peu loin des 100 000€ là, non? A bon entendeur...
Réponse de 07/03/2022 à 15h58
Bonjour et merci de votre commentaire. Votre analyse et l'information sur les 5,32 milliards est très juste. Nous allons d'ailleurs dans les prochaines semaines sortir une vidéo à ce sujet. Le FGDR dispose de 5,32 milliards dans leurs caisses ! Nous disposons également d'éléments complémentaires qui peuvent concorder et compléter votre conclusion avec quelques nuances toutefois. Selon la Banque de France, l'ensemble des Français ont collecté au 31/12/2021, la somme 2.698 milliards de dépôts bancaires en France et on parle bien ici que de dépôts sans l'immobilier et sans les 1.800 milliards d'euros des contrats d'assurance-vie. Dans ces 2.698 milliards, 1.913 milliards d'euros (livrets, PEL,CEL, comptes courants….) doivent être couverts par le FGDR dont les 2/3 uniquement sur des comptes courants. Au final, d'un côté vous avez 1.913 milliards de dépôts et de l'autre côté, vous avez 5,4 milliards. Evidemment, cela semble totalement déséquilibré. Concrètement, dans le cas d'un risque systémique qui mettrait en faillite toutes les banques, cela signifie que pour 100.000 euros placés en banque, on vous rembourserait généreusement 270 euros… Nous souhaitons être toutefois rassurants car même si le FGDR assume ce rôle de garant de votre épargne, nous pouvons réellement penser que les Etats ou bien les Banques Centrales agiront en amont et avant que finalement le problème de faillite ne se pose. C'est certainement la leçon qu'il faut retenir. La faillite d'une banque peut coûter bien plus cher que son sauvetage. L'intérêt général prévaut, en tout cas nous l'espérons.
Avezvousoublié2008 ? 29/05/2020 à 20h03
En fait les banques systémiques (BNP, SG, Crédit Agricole et BP) courent un risque majeur de faillite en raison des risques pris sur les marchés financiers; ce risque n'est actuellement endigué que par deux mécanismes : Les liquidités créées de toute pièces (ex nihilo) par les banques centrales à chaque "crise", sous le doux nom de "quantitative easing", et le moyen de pression exercé directement sur l'Etat qui doit garantir les dépôts à concurrence de 100 000 euros par personne et par établissement ("si je coule, vous coulez avec moi"). Cet équilibre fondamentalement instable ne doit sa pérennité qu'à la méconnaissance des déposants; si les déposants avaient conscience que ces banques sont condamnées à la prochaine crise si la BCE (et les Etats qui en impulsent la politique) fermait le robinet de ces liquidités, ils les quitteraient sur le champ au profit de banques commerciales non directement exposées aux pertes colossales qui s'annoncent dès l'éclatement de la prochaine "bulle" (l'une des bulles à surveiller est celle des prêts étudiants américains, ce n'est pas la seule malheureusement). La dévalorisation des actifs pétroliers va également créer un choc considérable. Il est à noter que lorsque ces banques reçoivent ces liquidités, elles les réinvestissent directement et massivement sur les marchés financiers plutôt que dans l'économie réelle par le crédit aux ménages et aux entreprises, ou dans les prêts aux multinationales qui rachètent leurs propres actions pour en accroître le rendement, au bénéfice des actionnaires, des mandataires sociaux et des salariés intéressés. Ces "investissements" n'ont d'investissement que le nom, il s'agit en réalité de spéculation sans aucun bénéfice social mais accompagné en revanche d'un risque social majeur : les déposants et les contribuables seront appelés à éponger les pertes alors qu'ils n'ont nullement été invités à partager les bénéfices. L'activité bancaire traditionnelle est d'émettre des crédits en créant à cette occasion la monnaie qui circule dans l'économie réelle, fournir des moyens de paiement, tenir les dépôts (en fait les prêts que leur consentent les "déposants" qui sont en réalité des prêteurs de la banque) et gérer le tout de façon suffisamment raisonnable pour garantir la représentation des sommes qui leur ont été confiées. Qu'elles gagnent leur vie en rendant ce service est légitime. Qu'elles (les banques systémiques) créent un risque social immense pour satisfaire la cupidité de quelques uns, cupidité qui grandit avec le gain (au lieu de se satisfaire), n'est pas légitime. Chaque déposant qui prend conscience de cela devrait assez rapidement quitter les banques systémiques pour les banques commerciales traditionnelles. Il semble ainsi raisonnable d'éparpiller son épargne entre le plus d'établissements non systémiques possibles (hors donc SG, BNP, CREDIT AGRICOLE ET BP) et d'investir dans de la pierre, de l'or, et des entreprises ayant une conservé une véritable logique industrielle, qu'elles soient naissantes ou déjà installées. Puisque ces établissements ne comprennent pas que leurs pratiques sont sans intérêt commun mais crée un risque social énorme, dont sont victimes les vrais gens quand ce risque se réalise, et qu'elles ne parviennent pas d'elles-mêmes à modérer leur propre cupidité et celles des personnes qu'elles accompagnent, il faut s'adresser à elles avec le langage que pour le moment elles comprennent. Chaque déposant peut adresser ce message en protégeant un peu mieux, par là même, son épargne.
Réponse de 01/06/2020 à 15h59
Bonjour et merci pour votre contribution. Un bémol toutefois sur le cas très particulier du CREDIT AGRICOLE du fait de son statut mutualiste et de sa structure en forme de pyramide inversée. En effet, s'il est avéré que CASA est une banque dite systémique, ce sont les Caisses Régionales qui détiennent CASA et non l'inverse. Ainsi, les Caisses Régionales du Crédit Agricole, qui sont des banques commerciales à part entière, peuvent tout à fait survivre (et les comptes bancaires de leurs clients avec elle) à un défaut de l'entité CASA, dans le cas catastrophique d'un effondrement systémique. Là où les choses se compliquent pour les déposants, c'est du côté du LCL, qui est une filiale à 100% de CASA, le risque systémique pour les déposants est ici entier.
Logidin 18/02/2020 à 17h20
Une blague la garantie des dépôts. Qui peut sérieusement mentionner ce mécanisme ridicule qui ne saurait pas indemniser ne serait-ce qu'une poignée de déposants si une banque type bnp faisait faillite.
Réponse de 08/08/2023 à 09h47

Bonjour,

Effectivement la capacité du FGDR à indemniser tous les déposants peut poser question. Cependant, cette entité est un mécanisme parmi d'autres pour assurer la stabilité du système financier. Gardons à l'esprit que ces systèmes de protection sont conçus pour faire face à des situations de stress et à rassurer les épargnants afin de ne pas amplifier ces moments de panique. En cas de faillite, Les Etats ont très certainement tout à gagner également à mettre en place des dispositifs complémentaires pour sécuriser le système financier : la faillite d'une banque peut coûter bien plus cher que son sauvetage !


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